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Aix en foLie le BloG
11 décembre 2021

Eric Ciotti Le Figaro "Derrière Valérie Pécresse, l'élection présidentielle se jouera au premier tour à droite"

Eric Ciotti Le Figaro "Derrière Valérie Pécresse, l'élection présidentielle se jouera au premier tour à droite"

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À moi
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ENTRETIEN EXCLUSIF - Le député des Alpes-Maritimes invite les électeurs de droite tentés par Le Pen ou Zemmour, à soutenir Valérie Pécresse, présentée comme la meilleure option pour faire face à Emmanuel Macron.

 

LE FIGARO. - Vous avez émis plusieurs réserves au lendemain du congrès LR. Êtes-vous rassuré sur la tonalité de la campagne?

 

Éric CIOTTI. - Je souhaite la victoire de Valérie Pécresse et je m’y emploierai de toutes mes forces. Je le souhaite ardemment pour la France, je suis convaincu que si Emmanuel Macron était réélu notre pays ne pourrait pas supporter quinze années de gestion Hollande-Macron. 

 

J’ai toujours dit dans cette campagne que seul un candidat issu de la droite républicaine pouvait battre Emmanuel Macron. Valérie Pécresse possède toutes les qualités pour cela. Elle est celle dont le projet était le plus proche du mien, sur le plan économique et régalien. Sa déclaration samedi soir a pu être mal comprise. Beaucoup de mes soutiens ont été inquiets. 

 

Les choses ont depuis été clarifiées. Il n’y aura pas l’ombre d’une feuille de papier à cigarette entre Valérie Pécresse et moi. On n’a donc aucune difficulté à se retrouver avec Valérie. Nous nous connaissons depuis longtemps, nous étions tous les deux auprès de François Fillon dès 2012.

 

Sur quoi se jouera cette présidentielle selon vous?

 

Je suis convaincu que cette élection se jouera pour beaucoup au premier tour à droite. La priorité est donc de faire revenir vers nous des électeurs de droite qui sont partis chez Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou sont tentés par Éric Zemmour. Pour cela, il faut que la droite soit forte, qu’elle ne s’excuse pas d’être elle-même et qu’elle ne se dilue pas. 

 

Le pays n’a jamais été autant à droite ; les idées que j’ai incarnées au congrès, et qui ont recueilli près de 40 % des suffrages, sont indispensables pour bâtir la victoire. Face à la peur du déclassement national et de la perte d’identité, les Français demandent plus de sécurité, moins d’immigration et moins d’impôts pour plus de pouvoir d’achat.

 

C’est ce message que je veux porter. L’heure est à la mobilisation générale, on a quatre mois pour gagner, et je serai en première ligne du combat. Valérie Pécresse peut compter sur ma loyauté absolue.

 

Que dites-vous à vos soutiens tentés par Éric Zemmour?

 

Je leur dis que seule Valérie Pécresse sera en mesure de battre Emmanuel Macron, les enquêtes d’opinion le montrent clairement. Par contre n’attendez pas de moi que je me mêle à la meute. J’ai été extrêmement choqué par les attaques physiques qu’Éric Zemmour a subies sans que cela ne suscite la moindre réaction au plus haut sommet de l’État. 

 

Pour tout autre candidat, il y aurait eu légitimement une émotion nationale. Je considère que l’intérêt qu’a suscité Éric Zemmour traduit d’abord le baromètre des peurs et des inquiétudes des Français à travers son constat sur le déclin et le déclassement. Ce constat, je le partage. 

 

Au-delà du constat, pour redresser la France il faut surtout une équipe, un projet et une espérance. Alain disait que le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté. 

 

Avec Valérie Pécresse nous porterons l’optimisme du redressement pour valoriser tous les atouts et les talents français.

 

Regrettez-vous que LR ait retiré à Guillaume Peltier son titre de vice-président?

 

À la tête d’un parti, il doit y avoir une équipe cohérente. Christian Jacob en est le chef, je lui rends hommage pour ce qu’il a fait à la tête de notre parti. Dans une direction, il ne peut y avoir des courants et des tendances. Guillaume Peltier, qui est mon ami, reste membre du bureau politique, où il peut faire entendre sa voix.


Emmanuel Macron appelle à ne pas «manipuler (ni) agiter et revoir» l’histoire. Comment accueillez-vous cette déclaration?

 

Le grand fossoyeur, le grand manipulateur de notre histoire c’est Emmanuel Macron. Quand on accuse à des fins électoralistes son propre pays de prétendus crimes contre l’humanité en Algérie, on devrait se garder de donner des leçons en la matière.

 

Faut-il construire une «digue» entre Éric Zemmour et LR, comme le réclament certains élus?

 

Ces mots que je n’aime pas ont été inventés par ceux qui ont joué de l’extrême droite comme d’une assurance-vie politique, Emmanuel Macron en premier. Pour ma part, la seule chose qui m’intéresse c’est de m’adresser à tous les électeurs avec respect. 

 

Je prends pour modèle la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, la seule qui a fait reculer le Front national. Mon succès au premier tour s’explique aussi par le fait que j’ai abattu les totems du politiquement correct et que j’ai voulu rompre avec certains tabous en parlant d’identité civilisationnelle, de priorité et de fierté nationales. 

 

Tout l’enjeu pour nous est de ramener aujourd’hui auprès des Républicains les Français que nous avons déçus. Si nous mettons entre eux et nous des barrages, on ne pourra pas les faire revenir, on ne pourra pas gagner. 

 

Je dis aux électeurs de droite tentés par Le Pen ou Zemmour: si vous voulez battre Macron, revenez à la maison et votez Valérie Pécresse.

 

Vous avez relancé votre parti À droite!. Est-ce une volonté de vous émanciper de LR?

 

C’est un mouvement qui a pour vocation de rassembler les soutiens qui se sont exprimés en ma faveur pendant le congrès. Je veux qu’ils puissent continuer à échanger ensemble, à être force de propositions au sein des Républicains. Cette structure existe depuis dix ans au plan local dans les Alpes-Maritimes. 

 

Ce n’est en rien une structure qui exprime la moindre différence avec Les Républicains, qui est ma seule famille. Mon ambition, c’est de structurer l’espérance qui s’est levée pendant ma campagne pour porter demain des propositions fortes pour les étapes à venir. 

 

Les forces qui se sont fédérées autour de moi devront demain être entendues à leur juste place.

 

Quelle place occuperez-vous dans la campagne?

 

Je m’impliquerai avec toute mon énergie dans la campagne. Je veux travailler sur les idées. Valérie Pécresse a indiqué que je serai un des piliers de sa campagne. Elle souhaite reprendre ma proposition de diminution des droits de succession et de donation, qui porte les valeurs de transmission. 

 

C’est pour moi très important de mettre un terme à cet impôt sur la mort qui pénalise injustement beaucoup de familles et d’entreprises. J’ai proposé par ailleurs à Valérie Pécresse de défendre et faire voter, très vite, dès son élection, une grande loi d’orientation et de programmation intérieure sur la sécurité et la justice. 

 

Depuis cinq ans, la majorité procrastine sur ce texte, allant de livre blanc en «Beauvau», qui ne sont que de simples gadgets de communication. Ce texte, je l’ai déjà préparé.

 

Eric Ciotti Le Figaro "Derrière Valérie Pécresse, l'élection présidentielle se jouera au premier tour à droite"

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LE FIGARO. - Vous avez émis plusieurs réserves au lendemain du congrès LR. Êtes-vous rassuré sur la tonalité de la campagne?

 

Éric CIOTTI. - Je souhaite la victoire de Valérie Pécresse et je m’y emploierai de toutes mes forces. Je le souhaite ardemment pour la France, je suis convaincu que si Emmanuel Macron était réélu notre pays ne pourrait pas supporter quinze années de gestion Hollande-Macron. 

 

J’ai toujours dit dans cette campagne que seul un candidat issu de la droite républicaine pouvait battre Emmanuel Macron. Valérie Pécresse possède toutes les qualités pour cela. Elle est celle dont le projet était le plus proche du mien, sur le plan économique et régalien. Sa déclaration samedi soir a pu être mal comprise. Beaucoup de mes soutiens ont été inquiets. 

 

Les choses ont depuis été clarifiées. Il n’y aura pas l’ombre d’une feuille de papier à cigarette entre Valérie Pécresse et moi. On n’a donc aucune difficulté à se retrouver avec Valérie. Nous nous connaissons depuis longtemps, nous étions tous les deux auprès de François Fillon dès 2012.

 

Sur quoi se jouera cette présidentielle selon vous?

 

Je suis convaincu que cette élection se jouera pour beaucoup au premier tour à droite. La priorité est donc de faire revenir vers nous des électeurs de droite qui sont partis chez Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou sont tentés par Éric Zemmour. Pour cela, il faut que la droite soit forte, qu’elle ne s’excuse pas d’être elle-même et qu’elle ne se dilue pas. 

 

Le pays n’a jamais été autant à droite ; les idées que j’ai incarnées au congrès, et qui ont recueilli près de 40 % des suffrages, sont indispensables pour bâtir la victoire. Face à la peur du déclassement national et de la perte d’identité, les Français demandent plus de sécurité, moins d’immigration et moins d’impôts pour plus de pouvoir d’achat.

 

C’est ce message que je veux porter. L’heure est à la mobilisation générale, on a quatre mois pour gagner, et je serai en première ligne du combat. Valérie Pécresse peut compter sur ma loyauté absolue.

 

Que dites-vous à vos soutiens tentés par Éric Zemmour?

 

Je leur dis que seule Valérie Pécresse sera en mesure de battre Emmanuel Macron, les enquêtes d’opinion le montrent clairement. Par contre n’attendez pas de moi que je me mêle à la meute. J’ai été extrêmement choqué par les attaques physiques qu’Éric Zemmour a subies sans que cela ne suscite la moindre réaction au plus haut sommet de l’État. 

 

Pour tout autre candidat, il y aurait eu légitimement une émotion nationale. Je considère que l’intérêt qu’a suscité Éric Zemmour traduit d’abord le baromètre des peurs et des inquiétudes des Français à travers son constat sur le déclin et le déclassement. Ce constat, je le partage. 

 

Au-delà du constat, pour redresser la France il faut surtout une équipe, un projet et une espérance. Alain disait que le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté. 

 

Avec Valérie Pécresse nous porterons l’optimisme du redressement pour valoriser tous les atouts et les talents français.

 

Regrettez-vous que LR ait retiré à Guillaume Peltier son titre de vice-président?

 

À la tête d’un parti, il doit y avoir une équipe cohérente. Christian Jacob en est le chef, je lui rends hommage pour ce qu’il a fait à la tête de notre parti. Dans une direction, il ne peut y avoir des courants et des tendances. Guillaume Peltier, qui est mon ami, reste membre du bureau politique, où il peut faire entendre sa voix.


Emmanuel Macron appelle à ne pas «manipuler (ni) agiter et revoir» l’histoire. Comment accueillez-vous cette déclaration?

 

Le grand fossoyeur, le grand manipulateur de notre histoire c’est Emmanuel Macron. Quand on accuse à des fins électoralistes son propre pays de prétendus crimes contre l’humanité en Algérie, on devrait se garder de donner des leçons en la matière.

 

Faut-il construire une «digue» entre Éric Zemmour et LR, comme le réclament certains élus?

 

Ces mots que je n’aime pas ont été inventés par ceux qui ont joué de l’extrême droite comme d’une assurance-vie politique, Emmanuel Macron en premier. Pour ma part, la seule chose qui m’intéresse c’est de m’adresser à tous les électeurs avec respect. 

 

Je prends pour modèle la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, la seule qui a fait reculer le Front national. Mon succès au premier tour s’explique aussi par le fait que j’ai abattu les totems du politiquement correct et que j’ai voulu rompre avec certains tabous en parlant d’identité civilisationnelle, de priorité et de fierté nationales. 

 

Tout l’enjeu pour nous est de ramener aujourd’hui auprès des Républicains les Français que nous avons déçus. Si nous mettons entre eux et nous des barrages, on ne pourra pas les faire revenir, on ne pourra pas gagner. 

 

Je dis aux électeurs de droite tentés par Le Pen ou Zemmour: si vous voulez battre Macron, revenez à la maison et votez Valérie Pécresse.

 

Vous avez relancé votre parti À droite!. Est-ce une volonté de vous émanciper de LR?

 

C’est un mouvement qui a pour vocation de rassembler les soutiens qui se sont exprimés en ma faveur pendant le congrès. Je veux qu’ils puissent continuer à échanger ensemble, à être force de propositions au sein des Républicains. Cette structure existe depuis dix ans au plan local dans les Alpes-Maritimes. 

 

Ce n’est en rien une structure qui exprime la moindre différence avec Les Républicains, qui est ma seule famille. Mon ambition, c’est de structurer l’espérance qui s’est levée pendant ma campagne pour porter demain des propositions fortes pour les étapes à venir. 

 

Les forces qui se sont fédérées autour de moi devront demain être entendues à leur juste place.

 

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Je m’impliquerai avec toute mon énergie dans la campagne. Je veux travailler sur les idées. Valérie Pécresse a indiqué que je serai un des piliers de sa campagne. Elle souhaite reprendre ma proposition de diminution des droits de succession et de donation, qui porte les valeurs de transmission. 

 

C’est pour moi très important de mettre un terme à cet impôt sur la mort qui pénalise injustement beaucoup de familles et d’entreprises. J’ai proposé par ailleurs à Valérie Pécresse de défendre et faire voter, très vite, dès son élection, une grande loi d’orientation et de programmation intérieure sur la sécurité et la justice. 

 

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